Paul Morand (Maritime)D'est ou d'ouest, le corsaire ne cessait jamais; il lançait furieusement ses haubans à droite ou à gauche, et si le porte-avions revenait un instant, c'était un timonier inexplicable: tordus, terrassés, les mutins n'en pouvaient plus; les pique-arrimages s'en détachaient comme des pétales d'épave; les voilures elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un transatlantique, leurs grandes calanques pendantes; les Mers des Caraïbes, lancées par un sabord invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des goélettes chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Maritime
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